Miami

«Richard Gasquet, comment vous sentez-vous avant ce Masters Series de Miami ?
Comme avant tous les tournois : je suis dans un bon état d'esprit. Je vais essayer d'aller le plus loin possible, de prendre match après match et de tout donner le jour J. Après, on verra bien comment ça va se passer, mais j'arrive sur le tournoi avec un bel état d'esprit.

Que s'est-il passé depuis Indian Wells ?
Je me suis entraîné un peu, j'ai fini le double là-bas (il a atteint les demi-finales associé au Suédois Robert Lindstedt). Bref : tout va bien pour aborder ce nouveau tournoi-là !

Après votre sèche défaite face à James Blake en huitièmes de finale, vous avez eu des mots durs envers vous-même. Avez-vous digéré depuis ?
Oui, j'ai déjà oublié le match. Moi, j'oublie assez vite les matches, je me remets vite en question... Voilà, il faut bien repartir, et j'espère le faire ici, à Miami, qui est un beau tournoi à jouer, assez important. J'espère vraiment y réussir. Je l'aime beaucoup. Il y a vraiment pire que de jouer dans ce cadre, avec autant de monde qui vient vous voir ! Moi, j'apprécie.

Le fait que la Coupe Davis se joue juste derrière, qui plus est contre les Etats-Unis, confère-t-il à ce Masters Series de Miami une saveur encore plus particulière cette année ?
Pas tant que ça. C'est un tournoi important, voilà. Et puis il faut bien se préparer pour la Coupe Davis. Mais cela ne change rien à ce que la Coupe Davis représente pour nous, joueurs français. D'accord, c'est aux Etats-Unis, c'est vrai. Mais c'est encore loin : là, il y a un tournoi à bien réussir d'abord.

Entre joueurs Français, vous n'en parlez pas spécialement, donc ?
Non, pas vraiment...

Vous n'y avez même pas pensé un peu avant d'affronter James Blake à Indian Wells ? C'était en quelque sorte un avant-goût de la rencontre USA-France.
Ça, c'est un truc de journaliste, pas de joueur. Le tennis ce n'est pas simple : James Blake, je peux le jouer un jour et le battre, je peux aussi le rejouer la semaine d'après et perdre, ou le contraire. Alors chaque chose après l'autre.

Il y a aussi Mardy Fish qui a plutôt bien réussi en Californie.
Oui, c'est sûr. Les Etats-Unis, c'est une très bonne équipe, je ne dis pas le contraire ! Ils ont beaucoup de très bons joueurs, mais simplement, on verra après le tournoi.

On vous sent peut-être un peu fatigué que les gens vous parlent des attentes autour de vous, maintenant que vous êtes dans le top 10, numéro un français...
Non, j'ai l'habitude maintenant. Il n'y a pas de souci par rapport à ça. Aujourd'hui, c'est fini, j'ai l'habitude, je sais comment cela se passe, donc ce n'est pas un gros problème. Le regard des autres joueurs n'a pas non plus changé : j'ai toujours pas mal joué, j'ai toujours eu ce regard posé sur moi, c'est à peu près le même depuis toujours. Et puis être top 10, selon moi, cela ne veut plus dire la même chose qu'il y a quelques années. Maintenant, les joueurs se tiennent de très près, on peut être dans le top 10 et en ressortir la semaine d'après.

Exception faite des trois premiers du classement Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic...
A part les trois premiers, en effet. Et Roger Federer, ce n'est pas parce qu'il perd trois ou quatre matches que, ça y est, il est fini. Pas du tout ! Quant à moi, j'ai bien conscience de ce qu'il me reste à faire pour franchir le palier supérieur : faire au moins finale.»